Les analyses et les discussions sur la réforme du chômage sont en cours. Le sujet des débats est centré sur la dégressivité des indemnités chômage. En effet, les lois déjà en plein processus d’adoption et les changements possibles en 2024 impacteront directement les citoyens français, mais qui en particulier subiront le plus cette diminution des allocations ?
Les détails de cette réforme
Initialement, la réforme prévoyait une diminution du montant des allocations chômage dès le neuvième mois pour les bénéficiaires de moins de 57 ans, dont le salaire précédent ne dépassait pas 4 500 euros mensuels.
Cependant, à partir du 1er décembre 2021, cette baisse s’applique désormais dès le septième mois d’indemnisation.
Cette modification des conditions d’indemnisation a suscité confusion et débats parmi les demandeurs d’emploi concernés, questionnant l’impact de ces changements sur leur bien-être et leur capacité à retrouver un emploi dans un contexte économique déjà complexe.
Qui sont les plus touchés par cette réforme
Lors de la séance présentée par l’Unédic le 19 octobre dernier, ce dispositif permettrait de faire des économies de 320 millions d’euros en période de croisière.
Les personnes impactées par cette réforme sont nombreuses. On estime les chiffres à environ 90 000 demandeurs d’emploi touchés par la dégressivité des allocations chômage.
Ainsi, 45 000 allocataires ont déjà subi une baisse d’indemnité en raison de la dégressivité. Majoritairement, ce sont des hommes avec des niveaux de diplôme élevé qui sont le plus visés.
Ils sont également plus âgés que les autres allocataires (43 ans contre 38 ans pour les personnes non visées par la mesure).
Ce changement a pour effet principal de diminuer la qualité de vie des demandeurs d’emploi, plus de la moitié de ces personnes se plaignent de difficulté financière dès la perte du travail, et deux tiers d’entre eux après la réduction des allocations.
L’obligation d’accepter un salaire moins élevé
De par cette situation, les personnes impactées ont du mal à finir leurs fins de mois avec les indemnités diminuées.
Par conséquent, l’on peut remarquer que ces personnes acceptent à contrecœur des rémunérations plus basses afin de retrouver une stabilité de vie.
Également à prendre en compte le sacrifice de ces derniers concernant le métier pratiqué qui n’est pas forcément l’emploi ni les conditions recherchées.
L’objectif principal de cette mesure est d’inciter les allocataires visés à reprendre au plus vite le monde du travail. Cependant, on constate une nette différence entre le retour dans la vie active entre les allocataires (seulement à 37 %) et les demandeurs d’emploi (58 %).
Cette controverse montre l’inefficacité de ce système.
Certains d’entres eux ont décidé d’entreprendre pour faciliter la reprise de la vie active, cependant, ils affirment également que si les diminutions n’ont pas eu lieu, ils auraient pris plus de temps pour parfaire leurs projets ou de trouver un meilleur emploi répondant aux normes qu’ils souhaitaient.
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